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Lyon dans les nuages

dimanche 20 octobre 2013

Dans le restaurant panoramique du 32ème étage de « LA » tour lyonnaise brille en permanence un arc-en-ciel de saveurs gastronomiques qui enlumine la pluie de Lyon.


Un envol d’ascenseur

En quelques secondes, on quitte l’environnement sordide d’un quartier-champignon à présent daté pour émerger dans l’altitude d’un univers vertical : le restaurant s’étale en un quart de cercle presque déplafonné, avec de hautes baies qui plongent sur l’étendue de la ville. De ce point de vue sud, sud-ouest, la ville est grise et peu gracieuse. Je préfère donc les ambiances nocturnes, ou mieux les soirs pluvieux (il n’en manque pas), lorsque les lumières se reflètent et se diffractent, arrondissent les collines, soulignent les courbes des fleuves, démultiplient les alignements des gares et des boulevards… comme un rêve d’Amérique.

L’omble et la lumière

Le vertige ne s’arrête pas sur ce regard urbain. La disposition des tables, les belles retombées des nappes, l’évolution des serveurs en noir, tout annonce un service haut de gamme. Les juxtapositions de saveurs et de texture sont calculées avec rigueur, l’élaboration des plats est pointilleuse, leur composition originale. Le tranquille omble chevalier s’éclaire des saveurs acidulées du citron et du gingembre, côtoie un risotto aux coques aussi moelleux qu’un arroz doce lisboète. Le pigeonneau (photo ci-dessus)étonne autant par sa présentation que par le dégradé suave (patate douce et châtaigne) qui l’accompagne.

Verticalité de la fête

Le plaisir est total mais il faut reconnaître que le côté un peu grandiloquent du cadre se prête peu aux repas intimes ou aux dîners romantiques. On préférera une réunion d’amis autour d’une belle table pour un splendide soir de fête qui brille dans toutes ses dimensions.

Restaurant l’Arc-en-Ciel
Hotel Radisson Blu
129 rue Servient
Lyon 3ème

J’adore

dimanche 13 février 2011

D’abord, il y a cela, de tout simple : la volupté se passe du luxe. Elle est nichée dans des moments tout ordinaires. Il a fallu marcher, monter, marcher, monter, et là, derrière cette façade sans prétention, s’offre la douceur d’un fauteuil profond, un fauteuil à se pelotonner avec un bon vieux roman, ou bien la joue calée entre le velours tiède et le murmure d’une confidence amie. Sur la table fument un verre ou une tasse, et cette fois, le velours est dedans. Et dans l’assiette aussi, où l’éclat blanc de la meringue sur la tarte au citron donne des envies de lenteur et d’attendrissement. Et pour un temps l’on est bien là où l’on doit être, en paix avec le temps, dans la lumière paisible où le sourire de Marianne et la gaîté d’Aldo flottent comme une autre douceur.