Archives de mars 2013

Tandooribs

dimanche 24 mars 2013

Création de cette fin de semaine, les tandooribs : un plat mutant issu du croisement de ribs marinés et d’un mélange d’épices tandoori.
Deux racks de ribs pas trop grasses (compter au moins cinq par personne) ont mariné toute la nuit dans un mélange de yaourt épicé et citronné. Ensuite, on enfourne le tout environ quarante cinq minutes à four chaud (200°C / 400F). La viande est moëlleuse et les épices mettent en valeur le bon-gout-de-cochon.

Tandooribs

Tandooribs


Maintenant que le décor est posé, quelques précisions :
Les ribs, définition par l’image. Miam Time a testé pour vous les extraordinaires ribs de Dino Harlem ! C’est d’ailleurs à Dino que j’ai emprunté l’idée d’accompagner nos tandooribs de patates douces.
Le tandoor est un four traditionnel en argile, originaire du nord de l’Inde (Pakistan aujourd’hui). Utilisé pour cuire de nombreuses préparations, il donne son nom au célèbre « poulet tandoori », qui doit mariner dans une sauce au yaourt épicé avant de passer au four. Par extension, on nomme maintenant « tandoori » le mélange d’épices garam masala (poivres noirs et blancs, coriandre, clous de girofle, cannelle, cumin, cardamome), ail, gingembre, cumin, piment de cayenne et curcuma qui lui donne sa couleur rouge-orangée.

Ribs et patates douces

Ribs tendres, juteux, relevés et délicates patates douces

La marinade-sauce de nos ribs a donc une base de yaourt à laquelle j’ai ajouté des épices à tandoori, du curry de Madras, une botte d’oignons frais hachés, du gros sel, la pulpe d’un citron vert et une grosse cuillère à soupe de sambal olek. Résultat raisonnablement relevé, les amateurs de piment forceront le trait tandis que les papilles sensibles se passeront de sambal.
Les patates douces, coupées en tranches épaisses, ont cuit à la vapeur une dizaine de minutes. Délicatement sucrées, elles accompagnent à merveille ces ribs torrides.

Touche finale de la composition, le vin. Qui va soutenir ce déluge d’épices ? Un syrah, bien sûr !
Robuste et subtile, l’Exp Syrah 2011 ne nous a pas déçus : un excellent californien qui fait hommage à la syrah des Côtes du Rhône septentrionaux.

Exp Syrah 2011

Exp Syrah 2011

Le soleil en plus

jeudi 14 mars 2013

La place du Palais des Papes en Avignon


Aurait-on la nostalgie du sud en ce moment sur Miam Time ? Selon posts et commentaires, on ne boit que du Côtes du Rhône, on passe les heures de son samedi à cuisiner tomates et  poivrons. L’huile d’olive coule à flots et pendant que la piperade réduit on pleurniche tout le dimanche en écoutant Nino Ferrer…

Marre du « gloomy sunday » d’embâcle, de frimas, de pluie et de brouillard : un avion, un train, un taxi, un vélo, direction Avignon, place du Palais…

Grand soleil, sourires, chaleur, lunettes noires et terrasse de restaurant. Sur cette place historique, c’est comme si rien n’avait changé depuis le moyen-âge : les troubadours, les saltimbanques, les badauds, les guitares, les chansons, les danses. Le happening permanent s’inscrit naturellement dans une théâtralité atavique. Vue d’en haut (du calvaire de Notre Dame des Doms) la place ressemble à un tableau de Brueghel. Le soleil en plus…

La terrasse du Moutardier

Et la plus belle des terrasses de restaurant, celle du « Moutardier », se trouve sur l’aile droite, discrète sous deux platanes qui défient la minéralité ambiante. Les nappes blanches éclatent sous le soleil. C’est comme une loge en plein air pour le spectacle de la place. Où regarder ? Dans l’assiette, bien sûr. La géométrie des juxtapositions trouve son pendant dans l’association des saveurs et des couleurs. Qu’est-ce qui étonne ? Tout : de la « poichichade » d’apéro au baba à l’absinthe avec sa chantilly de mascarpone, en passant par la feuille de menthe farcie au foie gras sur chutney de mangue… Et pour les Côtesdurhoniens  irréductibles, la carte des Chateauneuf du Pape est remarquable !

Restaurant le Moutardier du Pape
Place du Palais
Avignon

Autour de la pomme


Le saumon

On Sambal !

dimanche 10 mars 2013

Chez Miam Time, on aime bien quand ça pique… mais pas seulement. Il faut aussi que ça « goûte queq’chose ». C’est trop simple de se contenter d’une mixture qui arrache la tête, sans finesse, sans personnalité. Depuis quelques semaines, un nouveau mélange-qui-décoiffe a fait son entrée au panthéon de nos piments domestiques : Sambal Olek.

Le Sambal, (mot) originaire de Java, est un condiment à base de piments frais. On les écrase et on leur ajoute ce qu’on a sous la main, si j’ai bien compris la philosophie de la recette. Selon les régions, on compose avec des crevettes hachées, de l’ail, de la sauce de poisson, des oignons, du sucre, du citron vert, des vinaigres, etc.
Vous trouverez une longue liste décrivant des variantes appétissantes sur la fiche Wikipédia (en anglais – la fiche française est vide, avis aux traducteurs !).