Archives de la catégorie ‘Rapide’

Du burger, du bon, c’est à Lyon

samedi 28 septembre 2013

Trouve-t-on encore à Lyon une cuisine de produits authentiques, locaux ou régionaux, dans une ambiance typique ? Evidemment ! Mais pas seulement dans les « bouchons »…

Le fast-slow food ?

King Marcel relève le défi d’un concept hybride : faire du lyonnais dans un burger. Et cela marche ! Imaginez le meilleur Saint Marcellin de la mère Richard coulant sur un bœuf charolais de la Rhodanienne grillé frais hâché, entre les tranches d’un « bun » cuit à point et travaillé aux Gratte-Ciel chez Bettant : cela s’appelle un « Marcel Proust », rien que cela ! Oui, car il est bien connu que tous les burgers s’appellent Marcel…

Du bleu, du blanc, du rouge

Ici on cultive la France avec un brin de mise en scène qui s’exprime autant dans les moustaches et bérets des équipiers que dans le fourmillement des petits drapeaux bleu-blanc-rouge. D’ailleurs, à propos de blanc et de rouge, sachez qu’il en est servi du bon, au verre si vous le souhaitez ou en bouteille pour les tablées. Je lève mon béret devant le Côte du Rhône cuvée Belleruche de Chapoutier.

Le retour de la mère Richard

Non, le repas n’est pas fini : pendant qu’elle vous régalait de ses spécialités fromagères, cette cachottière de Mère Richard vous mitonnait des petites crèmes à la vanille ou au chocolat, et des riz au lait à faire fondre les enfants sages qui n’ont même pas besoin pour cela d’égrener leur tirelire. Car les plaisirs de King Marcel ne sont guère onéreux…

King Marcel
31 rue Mercière
69002 LYON

Eloge des boîtes

jeudi 8 novembre 2012

La doxa contemporaine en matière d’alimentation (dont je ne sais pas situer historiquement l’émergence) veut, exige même, que l’on ne se nourrisse que de produits frais. La viande et le poisson doivent être frais, les fruits, les légumes doivent être frais. Ajoutez à cela une doxa 2 ou super-doxa : j’ai nommé, en trois lettres, Bio (le petit bonhomme vert qui aura toujours l’avantage dans nos imaginaires blasés). Il fait un tabac, celui-là ! Enfin non, pas un tabac, précisément, parce que le tabac de nos jours, pour raison d’hygiénisme, de prophylaxie du cancer, d’esthétique même (« Ah, tu fumes encore ? », s’entend-t-on dire au bureau à la collègue qui descend sur le trottoir pour sa pause clope, pourtant très classe avec son sac Vuitton et ses chaussures Clergerie), le tabac n’est plus très prisé… Bref, les boîtes de conserve, les boîtes qui ont bercé notre enfance, à nous quinquagénaires encore verts (mais pas très bio, au fond), les boîtes ont tout l’air d’une survivance d’un autre âge. Si vous prenez dans un rayonnage de grande surface, par exemple, un cassoulet *** (petit ou grand modèle), je suis sûr que vous éprouverez quelque honte lors du passage en caisse. Ça fait prolo, ça fait négligé (presque sale), ça fait qui-s’en-fout-de-bien-se-nourrir (et au final, non éthique, voire peut-être même légèrement pathologique). Very bad ! Seulement voilà, j’aime les boîtes, enfin je veux dire, leur contenu. Toutes les boîtes, hein : cassoulet, choucroute, petit salé aux lentilles (slurp !), raviolis-buitoni, poires au sirop, gratin dauphinois, petits pois bien entendu, potée aux choux, tomates pelées, salsifis (ou doigts de mort(s), de plusieurs morts ou bien d’un seul), épinards, haricots verts, blancs ou rouges, maïs doux, choux de Bruxelles, etc. C’est pourquoi, en raison de cet amour (de toujours, mais honteux), je voudrais par ce bref éloge non funèbre revigorer un tout petit peu l’image des boîtes, lui redonner un regain d’énergie, d’appétence, de désirabilité.

Parce qu’intuitivement, je suis persuadé que les boîtes de conserve, ça conserve. Relisons Grimod de la Reynière, qui s’y connaissait. En 1812, il constate avec regret qu’il est difficile de s’en procurer et espère que l’on pourra bientôt à nouveau « se pourvoir abondamment de ces petits Pois, de ces Fèves de marais, de ces Abricots, Cerises et Pêches en bouteilles qui figuroient pendant l’Hiver sur nos tables, de manière à croire que l’ordre de la Nature étoit interverti ». Aujourd’hui, l’on peut se pourvoir de tout cela, et de bien plus encore. Alors, n’hésitons plus !

Délices et émotions cambodgiennes

lundi 17 septembre 2012

Une porte d’entrée du Bayon

Le sourire contemplatif et énigmatiquement bienveillant qui règne sur les visages pétrifiés d’Angkor suscite l’envoûtement du voyageur au Cambodge: est-ce là le fascinant secret d’une sérénité qui survit à ses écorchures ? L’émotion devant les prodiges architecturaux enfouis dans la jungle reste intacte malgré un tourisme plus organisé que du temps de Pierre Loti (« Un pèlerin d’Angkor »)

Mais avant cela, sur la route qui mène de Phnom Penh à Angkor, une première émotion vous attend, culinaire celle-ci. Arrêtez-vous à Skun. A l’entrée du village, une énorme structure arachnomorphe donne le ton. Plus loin, le marché gastronomique au bord de la route grouille d’animation. On s’esbaudit devant les étals odorants, on se penche sur les seaux-vivariums, on en extrait vivante une jolie bête qui deviendra proie. On l’accroche aux genoux, on la tient dans la main, on la pose sur la tête, on la câline, elle chatouille le front : la mygale est facétieuse et docile. La seconde phase est moins attendrissante (mais après tout l’humain est aussi carnassier) car la petite chose passe à la friture embrochée sur ses consœurs. Ne soyez pas triste, autour de vous on se régale, on mord à belles dents dans les pattes crochues et craquantes au goût délicat de crevette grise, on savoure le corps bombé délicieusement feuilleté, on se pourlèche, on se photographie, on filme… Si le spectacle vous afflige ou vous affecte, restez bon touriste et allez plus loin sur le marché vous consoler avec une copieuse assiette aux deux cafards.

On ne peut pas partager ce bonheur-là avec les amis au retour car la matière première est difficile à dénicher dans nos jungles urbaines … A moins d’envisager l’élevage en appartement ? Je vais en parler à mon voisin.

Spécialités niçoises

lundi 10 janvier 2011

Les farcis et la socca

Difficile de faire un choix parmi toutes les spécialités de la vitrine : accras, beignets de sardine, de fleurs de courgettes, légumes farcis, pissaladières, tourte aux blettes… et la toute niçoise « socca » (galette à la farine de pois chiche). A emporter ou à déguster dehors, aux tables de bois, à l’ombre des ruelles du Vieux Nice…

René Socca, 2 rue Miralheti,  NICE

Onion rings

dimanche 9 janvier 2011

Un grand classique de la cuisine nord américaine : les rondelles d’oignons frits.

Tous les Fast Food en servent mais leurs « ringlets » ne sont en rien comparables à celles que l’on peut déguster dans certains bars à burgers. Toute la subtilité réside dans l’équilibre entre la « croustillance » de la pate et le moelleux de l’oignon qu’elle emprisonne. Le choix d’oignons savoureux est bien sûr primordial dans la réussite de l’entreprise…

Sauce tartare et bière rousse : parfait pour les rubans dorés !