Archives de la catégorie ‘Divers’

Morilles 2013

dimanche 9 juin 2013

La saison des morilles se termine dans le sud du Québec. Malgré les récents orages, MiamTime a quand même déniché deux livres de belles blondes.

La première cueillette a été l’occasion de faire connaissance avec Tracteurminator que j’ai réussi à photographier en roulant (hum). Imaginez que le bruit de la bête est à la mesure de son gabarit, magnifique…

Tracteurminator

Eloge des boîtes

jeudi 8 novembre 2012

La doxa contemporaine en matière d’alimentation (dont je ne sais pas situer historiquement l’émergence) veut, exige même, que l’on ne se nourrisse que de produits frais. La viande et le poisson doivent être frais, les fruits, les légumes doivent être frais. Ajoutez à cela une doxa 2 ou super-doxa : j’ai nommé, en trois lettres, Bio (le petit bonhomme vert qui aura toujours l’avantage dans nos imaginaires blasés). Il fait un tabac, celui-là ! Enfin non, pas un tabac, précisément, parce que le tabac de nos jours, pour raison d’hygiénisme, de prophylaxie du cancer, d’esthétique même (« Ah, tu fumes encore ? », s’entend-t-on dire au bureau à la collègue qui descend sur le trottoir pour sa pause clope, pourtant très classe avec son sac Vuitton et ses chaussures Clergerie), le tabac n’est plus très prisé… Bref, les boîtes de conserve, les boîtes qui ont bercé notre enfance, à nous quinquagénaires encore verts (mais pas très bio, au fond), les boîtes ont tout l’air d’une survivance d’un autre âge. Si vous prenez dans un rayonnage de grande surface, par exemple, un cassoulet *** (petit ou grand modèle), je suis sûr que vous éprouverez quelque honte lors du passage en caisse. Ça fait prolo, ça fait négligé (presque sale), ça fait qui-s’en-fout-de-bien-se-nourrir (et au final, non éthique, voire peut-être même légèrement pathologique). Very bad ! Seulement voilà, j’aime les boîtes, enfin je veux dire, leur contenu. Toutes les boîtes, hein : cassoulet, choucroute, petit salé aux lentilles (slurp !), raviolis-buitoni, poires au sirop, gratin dauphinois, petits pois bien entendu, potée aux choux, tomates pelées, salsifis (ou doigts de mort(s), de plusieurs morts ou bien d’un seul), épinards, haricots verts, blancs ou rouges, maïs doux, choux de Bruxelles, etc. C’est pourquoi, en raison de cet amour (de toujours, mais honteux), je voudrais par ce bref éloge non funèbre revigorer un tout petit peu l’image des boîtes, lui redonner un regain d’énergie, d’appétence, de désirabilité.

Parce qu’intuitivement, je suis persuadé que les boîtes de conserve, ça conserve. Relisons Grimod de la Reynière, qui s’y connaissait. En 1812, il constate avec regret qu’il est difficile de s’en procurer et espère que l’on pourra bientôt à nouveau « se pourvoir abondamment de ces petits Pois, de ces Fèves de marais, de ces Abricots, Cerises et Pêches en bouteilles qui figuroient pendant l’Hiver sur nos tables, de manière à croire que l’ordre de la Nature étoit interverti ». Aujourd’hui, l’on peut se pourvoir de tout cela, et de bien plus encore. Alors, n’hésitons plus !

La Poisonnerie

jeudi 17 février 2011

Découverte réjouissante ce matin : une belle banderole blanche aux lettres rouges annonce la couleur aux clients d’un fast-food du quartier.

Crabe et sardines pourraient être avantageusement remplacés par un scorpion et quelques vives !

La Poisonnerie

jeudi 17 février 2011

Découverte réjouissante ce matin : une belle banderole blanche aux lettres rouges annonce la couleur aux clients d’un fast-food du quartier.

Crabe et sardines pourraient être avantageusement remplacés par un scorpion et quelques vives !

Grande cuisine et militaires

mercredi 12 janvier 2011

Les cuisines et les repas destinés aux militaires et préparés par eux sont parmi les plus courus des connaisseurs. L’organisation de la restauration dans l’armée répond à une structure particulière très proche de celle que l’on trouve aujourd’hui dans les restaurants internes des sièges de grandes entreprises multinationales.

En premier lieu, l’organisation militaire prévoit un niveau de restauration (parfois disponible à toute heure pour tenir compte de la variété des prises de service, par exemple les quarts sur les navires) pour les hommes du rang. Ce premier niveau offre une nourriture de qualité, l’importance du repas sur le moral des troupes ayant de tout temps été reconnue comme une composante essentielle du succès militaire. La restauration des troupes terrestre et de support (comme par exemple le personnel de piste en mission dans l’Armée de l’Air) est prévue pour être mobile et est en mesure de servir des repas chauds sur le champ de bataille et les théâtres d’opération (OpEx pour les opérations extérieures). Les Régiment Parachutistes ou Étrangers ont dans leur personnel des cuisiniers, récemment déployés sur des théâtres d’opérations tels que le Kosovo. Sur les pistes des OpEx de N’Djamena au Tchad, dans le cadre de l’opération Épervier, encore, des aviateurs nourrissent des aviateurs ! Ces cuisiniers en mission bénéficient du statut de combattant, exactement comme des commandos, des pilotes de Rafale ou de char, et reçoivent d’ailleurs une formation au maniement des armes !

La cuisine de la frégate Forbin

Cuisine de la frégate Forbin

Au niveau supérieur, on trouve le Mess qui est réservé aux officiers et aux invités de qualité (politiques, universitaires, diplomates, etc).  Dans les petites unités, le mess peut être accessible aux sous-officiers. Dans les unités de plus grande taille, il peut exister un mess intermédiaire réservé à ces derniers. Le terme mess désigne le lieu de restauration, l’ensemble des officiers qui y mangent, le service chargé du fonctionnement de ce restaurant, et le personnel et matériel qui y sont affectés. Le mot mess fut emprunté à l’anglais au XVe siècle ; le terme anglais lui-même vient de l’ancien français mes (que l’on écrit mets en français moderne) issu du latin mittere. Le mess désignait au XIIIe siècle un plat cuisiné ou liquide (comme la bouillie ou la soupe), puis au XVe siècle un groupe de personnes mangeant ensemble. Au Luxembourg, on utilise le terme de mess à la place de cantine (d’entreprise, par exemple) [source Wikipedia].

Le mess de la Marine Nationale française est le nec plus ultra de la restauration militaire. Y être invité est un privilège couru, voire rare lorsqu’il s’agit d’un restaurant embarqué sur un grand navire de la Royale. Celui de la base aéro-navale de Nîmes Garons par exemple a la taille d’un grand restaurant (une cinquantaine de couverts) avec tous ses attributs: meubles et boiseries, personnel (issu du rang) en tenue (parfois avec gants blancs), service en tissu et couverts de qualité (parfois historiques en porcelaine et métaux précieux, comme au Ministère de la Marine, situé dans l’Hôtel de la Marine jumeaux du Crillon, Place de la Concorde à Paris). On y mange des plats cuisinés de grande qualité avec des ingrédients recherchés, du pain cuit par le boulanger de la cuisine, et on y boit du vin sélectionné. En mission, le mess d’un navire propose des plats cuisinés de produits locaux, parfois achetés dans des conditions rocambolesques par le Commissaire de bord sur les marchés les plus exotiques. Commissaire qui – comme les cuisiniers – est aussi pompier, canonnier ou contrôleur aérien !

En règle générale, plus le rang du commandant du secteur est élevé, plus le service du mess est de haute tenue: les Amiraux du Ministère de la Marine bénéficient d’un niveau de service équivalent à celui offert chez Maxim’s une rue plus loin, et bien souvent d’une qualité de plats … très supérieure ! Rare sont les mess militaires français sans cave (le secret est bien gardé, mais il est probable que même celui d’un sous-marin nucléaire possède la sienne), et les plus courus cacheraient des flacons à la mesure de leur dimension historique: quels grands Bordeaux (un port) cachent les mess de la Royale, qui date de Louis XIV ? Secret défense !  D’ailleurs, au sein des divers corps d’armée, les mess d’officiers de la Marine Nationale ont acquis une réputation telle qu’elle sert parfois d’argument de recrutement !

Spécialités niçoises

lundi 10 janvier 2011

Les farcis et la socca

Difficile de faire un choix parmi toutes les spécialités de la vitrine : accras, beignets de sardine, de fleurs de courgettes, légumes farcis, pissaladières, tourte aux blettes… et la toute niçoise « socca » (galette à la farine de pois chiche). A emporter ou à déguster dehors, aux tables de bois, à l’ombre des ruelles du Vieux Nice…

René Socca, 2 rue Miralheti,  NICE

Saveurs à partager

mardi 6 juillet 2010

« Miam Time ! » est  une tentative de roadbook culinaire bien arrosé. Des photos, des recettes, des resto, des bouteilles, des chefs et des cuisines : une petite omelette aux huitres à Taipei pour se mettre en apétit et hop, c’est parti.