Archives de la catégorie ‘Pays’

Mini liste pour une escapade à Bruxelles

lundi 30 mai 2011

Si d’aventure vous passez par là, voici quelques adresses bien accueillantes.

Biscuiterie Dandoy : les spéculoos et les gaufres de Bruxelles (plus légères que celles de Liège mais pour ceux qui préfèrent, ils font les deux).  Dandoy a plusieurs détaillants mais à cette adresse [Karel Bulsstraat 14, 1000 Brussel], ils font les gaufres, salon de thé, etc. C’est à côté de la Grand’Place.

Si vous croisez des vendeurs de caricoles dans la rue, foncez, c’est délicieux. Ce sont des bigorneaux cuits dans un bouillon très relevé et on les sert dans des sortes de barquettes de soupe. Il reste peu de vendeurs à ma connaissance mais peut-être aurez-vous la chance d’en croiser au marché de Saint Gilles.

T’Kelderke : un peu touristique, sur la Grand’Place, mais bon et typique. A gouter : Croquettes de crevettes, Carbonnades Flammandes à la bière, Waterzooi à la Gantoise, Lapin à la gueuze…

Chez Patrick :  un autre restaurant très très typique et peut-être moins touristique bien que tout à côté de la Grand’Place. J’y suis allée du temps de l’ancien propriétaire ( Chez Jean, lire l’historique sur le site) et il parait que l’ambiance est toujours là. Pas trop cher et vraiment délicieux à l’époque. Mention spéciale aux croquettes de crevettes grises.

Le Falstaff : une de mes brasseries préférée. La carte a bien changé depuis mon dernier passage mais leur Americain-frites doit toujours être incontournable.

À la Mort Subite : un café qu’il ne faut pas manquer. Y prendre une de leurs merveilleuses pressions (kriek, gueuze, etc.) avec une « tartine » (pain, radis, + ce que l’on a envie de mettre dessus). Pour aller à la Mort Subite depuis la Grand’Place, emprunter le passage du roi et de la reine. Un passage couvert avec une très belle verrière.

Selon le temps dont on dispose entre deux dégustations,  le parcours « découverte de l’art nouveau » et la visite de la maison Horta figurent parmi les nombreuses  activités agréables que proposent cette belle ville.

La saison du homard

samedi 7 mai 2011

Depuis fin avril, c’est la saison du homard au Québec ! Ce soir nous mangerons nos premières « victimes », adoptées pour moins de 15$ le kg. Les homards seront cuits à la vapeur, dans une grande marmite contenant très peu d’eau bouillante salée (homard à la gaspésienne). La méthode de cuisson fait débat au Québec, le salage de l’eau et même le mode d’introduction de la bête dans la marmite (« par la tête » semble l’emporter sur « par la queue »).

Ginette et Maurice

Mai est propice à ces agapes homardesques… il faudra donc attendre la fin du mois pour savoir si Homards m’a tuer ? (vite, un verre !)

Toute première fois…

samedi 7 mai 2011

Hourra ! Pour la toute première fois, j’ai trouvé des morilles ! Ce champignon mythique est décrit par Linné en 1753 sous le nom de Phallus escuelntus et ne deviendra Morchella qu’en 1794. Excellent comestible, il accompagne merveilleusement les volailles (de Bresse) à la crème, les côtes ou les escalopes de veau à la crème, les risotto (oui, à la crème aussi !). Pour toucher au divin, associer une fricassée de morilles, une escalope de foie gras de canard poëllée et un Meursault à bonne température…

Un grand merci au cercle des mycologues de Montréal qui a rendu cette cueillette possible.

Prendre le bouillon, c’est bon

mardi 26 avril 2011

Pas facile de commencer, aujourd’hui. Il faut dire que j’avais envie de vous parler du resto où travaille mon grand Raph, Les Fables de la Fontaine, rue Saint Dominique, à Paris. Mais pour vous en parler vraiment, il faudrait retrouver une palette de sensations subtiles, se replonger dans l’émerveillement, à chaque bouchée, des textures mêlées, des parfums à savourer lentement, se remémorer la fermeté fondante d’un turbot au girolles, l’éclatante douceur d’une verrine de homard, la volupté d’une mousse… « Celestiale ! » ainsi que s’exclamait ma voisine de table ce soir de juillet où j’ai découvert les Fables.  Oui, celestiale, mais pour en dire plus, j’attendrai d’y retourner et de pouvoir agrémenter de photos mon propos et vous livrer toute frémissante mon extase.

Faute de pouvoir vous parler des Fables, je m’étais mis en tête de vous parler des Cocottes voisines. Mon grand Raph, pour se changer du temps passé aux fourneaux a décidé de s’offrir et d’offrir à sa soeur une dégustation dans cet autre établissement de la constellation Christian Constant, moins raffiné que les fables, mais qui a enthousiasmé ma Cocotte à moi. J’espérais bien un compte-rendu à vous mettre l’eau à la bouche. Las ! Il m’a fallu me contenter du programme  -copieux, il est vrai- assorti d’un commentaire laconique mais efficace,  Esther dans le texte : « Potage de petits marrons avec des morceaux et une mousse de châtaigne ; Raviole de langoustine ;  Saint jaques avec endives au beurre orange ; Pomme de terre fourrée au porc et caramélisée ; Agneau et légumes de saison (asperges, petits pois, tomates confites, oignons, artichauts) ; Salade de fruits ; Gauffre avec chantilly + tarte au chocolat (la célèbre de Christian Constant) avec une sauce caramel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je me suis régalééééééééééééeeeeeeeeeeeeeee !! » Pas de quoi faire un article, en somme. Là aussi, ça attendra.

Il ne me reste donc plus d’autre choix que de vous parler du bouillon d’awara, mon seul horizon gastronomique actuel. Après tout, c’est de saison. Le « Bouyon wara » guyanais, c’est notre cocotte de Pâques, avec son goût de revenez-y qui vous tend son piège gustatif. Tant il est vrai que

« Menmsi oun jou mo alé a Paris
Menmsi oun jou mo alé en Italie
Menmsi oun jou mo alé a Tahiti
Mo ké toujou viré

Lò mo sonjé mo bon bouyon wara
Lò mo sonjé mo kolombo ti-djòl
Lò mo sonjé mo bon ti kalalou
Mo ké toujou viré » (Yves Cippe)

Seulement, voilà : du bouillon d’awara, que dire que l’on n’ait dit déjà ? Vous parlerai-je du fruit, avec son cuir orange vif et sa pulpe immangeable mais qui donne le jus gras dont on fait la pâte, ce fruit que l’on ramasse, mais que l’on ne cueille pas, tant les épines du palmier sont redoutables ? Des multiples ingrédients, viandes boucanées et légumes, sans compter la pâte d’awara qui donne au plat son nom ? De la lente préparation, qui occupe plusieurs jours de la semaine sainte ? De la saveur un peu fauve du plat que l’on déguste en grandes tablées familiales ?

Non, je  vous dirai simplement quelques mots de ce beau dimanche de Pâques, tout ruisselant de lumière. Des grands plats de bouillon brûlant et de riz, au milieu des amis, des chants d’oiseaux et des rires. Du ciel bleu et des feuillages verts sous le soleil de midi, du bois sombre et de la douceur de l’ombre sous le carbet, de la lenteur d’une journée de fête.

Pas très appétissante, la photo ? C’est que vous n’avez pas senti, c’est que vous n’avez pas goûté ! Car le bouillon est une surprise : une graisse orange vif baignant une masse indistincte d’épinards, de queues de cochon, de haricots, de poisson, de choux, de poulet, de concombres piquants, de crevettes. Au vrai, pas de raffinements dans ce rata mijoté des heures durant. On le cuisine en gros, c’est du travail de cantinier. Et pourtant, la magie est toujours là. Avant de vous prendre à la gorge, elle vous prend d’abord le nez.  Et là, je serais bien en peine de vous décrire le parfum du bouillon d’awara. Il n’y a pas de mots pour ça, car c’est beaucoup trop compliqué. Il y a dedans toute la Guyane avec sa flore forestière et sa faune multiculturelle. C’est pourquoi le bouillon est tout un symbole. C’est pourquoi tous ceux qui en ont goûté avant de s’en aller reviendront un jour sur le sol guyanais. C’est pourquoi ceux qui ne sont jamais encore venus en Guyane s’y rendront un jour pour prendre le bouillon.

Et vous ? Dépêchez-vous, rien n’est perdu pour cette année : prochain service pour Pentecôte.


Happy Nowruz !

samedi 2 avril 2011

The Spring Day was  Nowruz, the Persian’s New Year’s day. Thanks to my dear colleague B., I’m discovering the Persian cooking. The New Year’s Day traditional meal is called Sabzi Polo Mahi, which is rice with green herbs served with fish. The traditional seasoning for Sabzi Polo are parsley, coriander, chives, dill and fenugreek.

The traditional table setting of Nowruz is Haft-Sin (Persian: هفت‌سین) or the seven ‘S’s. The haft seen table includes seven specific items, all starting with the sin (س) in the Persian alphabet.

The Haft Seen items are:

  1. Sabzehwheat, barley, mung bean or lentil sprouts growing in a dish – symbolising rebirth
  2. Samanusweet pudding made from wheat germ – symbolising affluence
  3. Senjed – dried oleaster fruit – symbolising love
  4. Sirgarlic – symbolising medicine
  5. Sibapples – symbolising beauty and health
  6. Somāqsumac fruit – symbolising (the color of) sunrise
  7. Serkehvinegar – symbolising old-age and patience

Haft Seen may also include decorated eggs symbolising fertility, a bowl with goldfish symbolising life, poetry book, such as the Shahnameh or the Divan of Hafez, or a religious text such as the Quran or Avesta.

Le MAF, quel taf !

jeudi 24 mars 2011

MAF cuisine froide, Paris, 14 mars 2011. Les 14 et 15 mars 2011 se sont déroulées les épreuves du MAF "cuisine froide" pour les départements de la Seine-Saint-Denis, Paris, l'Essonne et la Seine-et-Marne. D'autres départements et régions mettent en place le même concours dans toute la France.

Le MAF ? Non, ça ne se mange pas. Mais si vous aimez la belle ouvrage, le MAF spécialité cuisine froide ne devrait pas vous laisser indifférent, car ce concours, pépinière des talents culinaires de la France, couronne « un des Meilleurs Apprentis de France », l’un de ceux qui contribuent déjà peut-être à faire vibrer votre fibre gustative dans les bistrots tendance slow food comme dans les grands restos où viennent vous perdre vos instincts gourmets.

Les régals dont vous aimez caresser vos papilles naissent parce qu’un lent processus  a permis la métamorphose d’un adolescent ingrat en artiste des saveurs.

L’antichambre de la métamorphose est là, sous vos yeux, dans cette cuisine où s’affaire un gâte-sauce qui rêve d’étoiles. Là se sont succédés durant quelques jours des groupes de cinq ou six jeunes dont l’ambition est de faire parler d’eux dans le monde de la cuisine. Des jeunes dont la vie mijote de 8 heures à minuit chaque jour dans les coulisses d’un restaurant.

Ceux qui décrocheront la médaille d’or régionale auront gagné le droit de suer encore un peu plus au-dessus de leurs casseroles pour préparer le concours national. Ceux qui n’auront rien décroché ne seront pas découragés pour autant. Ils auront goûté à une fièvre stimulante : celle qui pousse à toujours donner le meilleur de soi-même. On les retrouvera sans doute un jour en quête d’un titre convoité de Meilleur Ouvrier de France, et sûrement en recherche derrière leurs fourneaux pour mener leur art au bout de leurs ressources.

Mais pour l’instant, ils en sont encore à revivre les moments importants de ce premier concours. La pintade était-elle à point ? Et l’assaisonnement de la chetney ? Ne manquait-il pas d’un soupçon de ceci, d’un zeste de cela ?

Une préparation, envoyée en salle par l'un des candidats. Qui ne rêverait d'être membre du jury ?

Car le sujet, concocté par Jean-François GIRARDIN, MOF Cuisine et Chef de Cuisine au Ritz était le suivant :

« Suprêmes de pintade farcis et chetney de fruits »

et

« Flan à l’orange et chocolat »

Durant quelques semaines, les candidats se sont entraînés sur leurs lieux de formation, clôturant leurs journées par des temps de pratique pour atteindre la cuisson parfaite, la découpe impeccable, la précision, la propreté, la recherche d’harmonie des saveurs, des couleurs, des proportions.

Le jour du concours, ils se sont présentés avec leur panier, rempli des ingrédients autorisés selon le cahier des charges défini dans le sujet et se sont mis au travail durant plus de quatre heures dans cette cuisine inconnue où ils se rencontraient pour la première fois, concurrents mais unis par une passion commune.

Sentez un peu ce moelleux, ce velours, ce fondant, ce croquant. C’est frais, pétillant, tendre.

De la belle ouvrage, on vous dit.  Souhaitez-leur bonne chance à tous : ils vous régaleront demain.

Photos : Blog du groupement MOF du 93

Douceurs

lundi 28 février 2011

Depuis le début de l’année, je teste avec application les tartes, cheesecakes et crumbles de notre Rockaberry de proximité. Les 10 minutes qui séparent le 5557 Monkland de la maison suffisent à se donner bonne conscience : 20 minutes de marche valent certainement une part de pie !

L’histoire a commencé par un coup de foudre pour le Mochamisu, offert par un connaisseur. Depuis cette diabolique rencontre, j’ai découvert plusieurs crumbles (bleuets, petits fruits, framboises), le cheesecake framboise-fudge et une nouveauté, le cheesecake-crumble aux pommes et caramel. Mon préféré.

Imaginez un fond de biscuit (genre digestive) sous une épaisse couche de pommes pochées en lamelles moelleuses recouverte de cottage cheese crémeux pas trop sucré. Rahhhhh. Le génie du Chef est d’avoir décoré cette merveille de gros grumeaux de pates à crumble bien croustillants, fixés entre eux et à l’édifice par un entrelac de caramel tendre… Tout est là : sucré mais pas trop, moelleux et croquant, fruité et crémeux.

Posologie : Une part généreuse accompagnée de quelques tasses de thé noir,  à renouveler jusqu’ à disparition des symptomes.

Rockaberry Monkland 5557 rue Monkland MONTREAL 514-487-6252

J’adore

dimanche 13 février 2011

D’abord, il y a cela, de tout simple : la volupté se passe du luxe. Elle est nichée dans des moments tout ordinaires. Il a fallu marcher, monter, marcher, monter, et là, derrière cette façade sans prétention, s’offre la douceur d’un fauteuil profond, un fauteuil à se pelotonner avec un bon vieux roman, ou bien la joue calée entre le velours tiède et le murmure d’une confidence amie. Sur la table fument un verre ou une tasse, et cette fois, le velours est dedans. Et dans l’assiette aussi, où l’éclat blanc de la meringue sur la tarte au citron donne des envies de lenteur et d’attendrissement. Et pour un temps l’on est bien là où l’on doit être, en paix avec le temps, dans la lumière paisible où le sourire de Marianne et la gaîté d’Aldo flottent comme une autre douceur.

Tartiflette

dimanche 13 février 2011

Petite nostalgie des soirées du dimanche en hiver, en France (comprendre « jamais très loin d’une bonne fromagerie ») où quelques gloutons (deux plus la cuisinière) se délectaient d’une tartiflette maison.Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la tartiflette n’a rien de traditionnel, rien de profondément savoyard.  Elle a été mise au point dans les années 1980 par le Syndicat Interprofessionnel du Reblochon pour favoriser les ventes de reblochon.

La recette s’inspire d’un gratin provençalo-savoyard et la jeunette est un délice au palais des amateurs de reblochon. Un vin blanc de Chautagne, un rouge tannique d’Ardêche ou un Beaujolais (Morgon ou Brouilly par exemple) se marient avec la belle pour le meilleur.

Gastronomie au Grand Quai

samedi 22 janvier 2011

Conquises par les cocktails mystérieux et le cadre envoûtant du Grand Quai, nous voici engagées dans la consultation de la carte, juste par curiosité, allons allons… Après quelques tergiversations un peu trop judéo-chrétiennes pour être vraiment sincères, nous avons finalement plongé et « pas qu’un peu ». Menu gastronomique, vins à discrétion du sommelier ! La fête fût de celles dont on se souvient. Les mets raffinés et les vins subtiles.

Un grand moment de gastronomie !