Billets taggés ‘spécialités’

On est heureux Nationale 202

lundi 1 avril 2013


La route la plus en vogue pour rejoindre la Côte d’Azur depuis Grenoble est la mythique RN 85, dite route Napoléon. J’en connais une variante tout aussi charmante.

A partir de Grenoble, la RN 75 s’enfonce vers le Trièves en lents panoramiques rotatoires pour l’ascension du col de la Croix Haute. Là, une première halte s’impose pour déguster sur la terrasse de l’auberge du col un revigorant thé Ahmad.

Vue sur les montagnes de Giono

Altitude 1180m, prairies d’alpages et sommets de sapins : c’est la croisée des chemins de Giono. Requiem de silence autour d’une tasse de thé : les « Ames fortes » ont construit le chemin de fer qui longe à présent la route. Elles reposent à Chatillon en Diois, juste à l’avers de cette montagne, après le col de la Grimone qu’on franchissait l’hiver en poussant dans les neiges la diligence de Lus avec son patachon muet…

Notre descente vers Nice se poursuit tranquillement le long de la verdoyante vallée du Buëch, avec ses berges de gros galets où paresser un moment au soleil, et ainsi jusqu’à la Durance… L’itinéraire couvre à partir de Laragne une étape de la route des fruits et des vins jusqu’à Sisteron, porte de Provence, point de ralliement historique et hautement gastronomique ( l’agneau de Sisteron, les pieds et paquets… )

Après un copieux repas, direction Digne les Bains : déambulation dans la vieille ville, achats pour un goûter de fougasse et de nougat à prendre dès les premières hauteurs de la route au-delà de la ville, en pique-nique extatique sur la vastitude du paysage.

Autour de Digne


Doublement repu, il est temps de s’attaquer à la Nationale 202, partie la plus insolite et la plus sauvage de l’itinéraire. Elle s’embranche à Barrême sur la route Napoléon : Nice n’est plus qu’à 122 km mais il faudra (sans les arrêts) près de trois heures… Et il faudra aussi s’arrêter car les villages traversés ont chacun leur histoire, leur pittoresque et leur gastronomie: Saint André des Alpes, Vergons, Annot, Entrevaux, Touët sur Var…

Entrevaux : la citadelle

La route poussiéreuse serpente, coupe et recoupe la voie métrique du train des Pignes qui brinqueballe à 60 km/h, elle se rétrécit, se tord, se perd dans les prairies, traverse les forêts, longe les lacs, franchit les cluses sur des ponts pour ânes, s’engage dans des défilés vertigineux, avant de retrouver la lumière de la vallée du Var et la descente rectiligne vers la mer. Le terme historique de la Nationale 202 se fait à la jonction de la RN 7, juste devant l’aéroport de Nice, à l’ouverture de la promenade des Anglais…

La route des Alpes de Grenoble à Nice


Et aussi pour finir : un lien musical qui donnera un peu de bonne humeur aux nostalgiques des belles routes nationales.

Délices et émotions cambodgiennes

lundi 17 septembre 2012

Une porte d’entrée du Bayon

Le sourire contemplatif et énigmatiquement bienveillant qui règne sur les visages pétrifiés d’Angkor suscite l’envoûtement du voyageur au Cambodge: est-ce là le fascinant secret d’une sérénité qui survit à ses écorchures ? L’émotion devant les prodiges architecturaux enfouis dans la jungle reste intacte malgré un tourisme plus organisé que du temps de Pierre Loti (« Un pèlerin d’Angkor »)

Mais avant cela, sur la route qui mène de Phnom Penh à Angkor, une première émotion vous attend, culinaire celle-ci. Arrêtez-vous à Skun. A l’entrée du village, une énorme structure arachnomorphe donne le ton. Plus loin, le marché gastronomique au bord de la route grouille d’animation. On s’esbaudit devant les étals odorants, on se penche sur les seaux-vivariums, on en extrait vivante une jolie bête qui deviendra proie. On l’accroche aux genoux, on la tient dans la main, on la pose sur la tête, on la câline, elle chatouille le front : la mygale est facétieuse et docile. La seconde phase est moins attendrissante (mais après tout l’humain est aussi carnassier) car la petite chose passe à la friture embrochée sur ses consœurs. Ne soyez pas triste, autour de vous on se régale, on mord à belles dents dans les pattes crochues et craquantes au goût délicat de crevette grise, on savoure le corps bombé délicieusement feuilleté, on se pourlèche, on se photographie, on filme… Si le spectacle vous afflige ou vous affecte, restez bon touriste et allez plus loin sur le marché vous consoler avec une copieuse assiette aux deux cafards.

On ne peut pas partager ce bonheur-là avec les amis au retour car la matière première est difficile à dénicher dans nos jungles urbaines … A moins d’envisager l’élevage en appartement ? Je vais en parler à mon voisin.

Chasser le Haggis

dimanche 22 janvier 2012

Vacances en Ecosse, déplacement professionel, vous avez un week-end devant vous ou seulement une soirée : pas une minute à perdre, il faut partir chasser le Haggis. Cet animal de légende vous donnera certainement du fil à retordre mais le jeu en vaut la chandelle !

Après la sauvagerie de la chasse, vous trouverez grand réconfort dans la délicatesse du plat, mijoté depuis la nuit des temps pour ravir vos papilles. Pour les curieux, plus d’info ici et . A noter également que la chasse et la préparation de ce gibier de choix semblent ne pas se pratiquer seulement en Ecosse puisqu’on trouve quelques variantes au Mali et en Afrique du Nord.

Comme lors de toute activité sportive, il est important de rester hydraté pendant la chasse au Haggis. A cet effet, on sera bien inspiré de se munir d’une (ou plusieurs) bouteille(s) de Caol Ila. Ce merveilleux whisky saura vous redonner courage dans votre quête de la Bête et préparer idéalement votre palais au festin du soir où ses représentants les plus agés vous accompagneront avec beaucoup d’élégance.
Pour une efficacité maximale, on pourrait même envisager de chasser sur place

Spécialités niçoises

lundi 10 janvier 2011

Les farcis et la socca

Difficile de faire un choix parmi toutes les spécialités de la vitrine : accras, beignets de sardine, de fleurs de courgettes, légumes farcis, pissaladières, tourte aux blettes… et la toute niçoise « socca » (galette à la farine de pois chiche). A emporter ou à déguster dehors, aux tables de bois, à l’ombre des ruelles du Vieux Nice…

René Socca, 2 rue Miralheti,  NICE